Change ton regard

La crise du Coronavirus a bouleversé le monde et nos vies personnelles. Sur le plan économique, santé, relationnel, spirituel, plus rien ne sera comme avant.

La fin du confinement est annoncée, mais la crise peut encore reprendre. L’avenir est donc bien incertain.

Je m’aperçois que certains sont fatigués, saturés d’écran , se posent des questions, est-ce que je vais encore pouvoir tenir ?

Cette crise est une épreuve, va-t-elle nous mûrir, nous rendre plus sage ou va-t-on en sortir abattu, vaincu, amer ?

Cette crise va-t-elle nous rendre meilleur, nous changer en bien ou en mal ?

Dans l’évangile de Matthieu, Jésus après avoir enseigné sur la montagne, compare nos vies à des maisons et les épreuves à des tempêtes qui arrivent dans nos vies.

Il dit ceci

C’est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher.

La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison; elle ne s’est pas écroulée, parce qu’elle était fondée sur le rocher.

Mais toute personne qui entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique ressemblera à un fou qui a construit sa maison sur le sable.

La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison; elle s’est écroulée et sa ruine a été grande. » Mat 7.24-27

Pour continuer à tenir bon dans cette crise, pour ne pas être un fou mais un sage, je vous propose d’écouter ce que Christ dit à l’église de Smyrne.

Lisons dans Apocalypse 2.8-11

A l’ange de l’Église qui est à Smyrne, écris : Ainsi parle le Premier et le Dernier, celui qui était mort, mais qui est revenu à la vie :

9 Je connais ta détresse et ta pauvreté-mais tu es riche, et les calomnies de ceux qui se prétendent juifs ;

ils ne le sont pas : c’est une « synagogue de Satan ».

10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison,

afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez dix jours d’épreuve.

Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.

11Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises:

Le vainqueur n’aura pas à souffrir de la seconde mort.’

« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises »

Nous avons des oreilles, cette parole est donc aussi pour nous.

Au premier siècle, l’église de Smyrne, pauvre, démunie, calomniée, passait pas des moments très difficiles.

Comment les encourager, les faire sortir de leur peur ?

pour les encourager ,Jésus veut les amener à changer leur regard sur leur pauvreté, sur l’épreuve qu’ils sont en train de vivre et sur la mort qui les menace.

Pour nous aussi, si nous voulons sortir de notre découragement, de nos peurs

Jésus nous demande de changer notre manière de voir nos situations, les difficultés que nous vivons et notre fin, la mort.

Jésus désire que nous considérions toutes ces choses avec son regard, comme lui, il les voit.

Le titre que je donne à mon message est «Change ton regard» et son plan est

  1. Un autre regard sur ta pauvreté.

  2. Un autre regard sur ton épreuve.

  3. Un autre regard sur la mort.

Le premier point de mon message est

1. Un autre regard sur ta pauvreté

« Je connais ta pauvreté mais tu es riche ! » dit Jésus à l’église de Smyrne.

Le Seigneur n’ignore pas les difficultés matérielles des Smyrniotes.

Mais il leur ouvre les yeux sur les richesses qu’ils ont en Lui.

La ville de Smyrne était à l’époque et jusqu’à aujourd’hui une ville riche à cause de son commerce portuaire.

C’est le deuxième port de la Turquie aujourd’hui après Istanbul.

Malheureusement les chrétiens de léglise de Smyrne ne profitaient pas de cette richesse matérielle. Pour quelle raison ?

L’église était constituée d’esclaves et de citoyens discriminés à cause de leur foi.

Ils ne suivaient pas les coutumes de l’époque. Ils n’adoraient pas les idoles, et la conséquence c’est qu’ils perdaient leur travail, d’où précarité et pauvreté.

C’est malheureusement encore le cas pour des chrétiens dans certains pays où la religion chrétienne n’est pas tolérée.

Jésus dira aux chrétiens de Smyrne, en substance,

«Oui c’est vrai tu es pauvre, tu n’as pas beaucoup de moyens mais arrête de regarder aux choses matérielles,

considère toutes les richesses, les trésors spirituels que tu as en moi.

Tu n’es pas pauvre, tu es riche de la vraie richesse qui dure.

Change ton point de vue sur ta situation ! »

Je trouve que la crise actuelle, en bousculant les habitudes, en ébranlant les certitudes, a quelques conséquences positives.

Elle a amené certains à des prises de conscience. Le président au début de la crise a conseillé de profiter de ce temps de confinement pour se concentrer sur «l’essentiel».

Le secrétaire général de l’ONU a appelé à un cessez le feu mondial

«l’heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts sur le véritable combat de nos vies».

Ici et là, on entend des élans de générosité pour aider les plus démunis.

On applaudit les personnels aidant et soignant qui ne comptent pas de leurs temps pour soigner les malades au péril de leurs vies.

Je me réjouis que la crise ait amené des prises de conscience sur des valeurs importantes comme la vie, la solidarité, la préservation de la nature.

Je me réjouis que les idoles : argent, profit, matérialisme, égoïsme, soient ébranlées à travers cette crise.

Jésus a déjà interpellé ses contemporains sur les vraies valeurs, les véritables richesses dans l’évangile de Matthieu.

« Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler.

Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler.

Car ton cœur sera toujours là où sont tes richesses. » Matthieu 6.19-20

C’est une réalité : nos biens, l’argent sont des biens à risques, sources de soucis, surtout en cette période de crise.

Nos comptes bancaires ne sont pas à l’abri des pirates informatiques. D’ailleurs, nous n’allons rien emporter dans notre tombe.

«Nus nous sommes sorti du ventre de notre mère, nus nous retournons dans la terre » dit l’ecclésiaste.

Il est donc plus judicieux et plus malin d’accumuler des trésors durables dans le ciel, d’être riche pour Dieu.

L’apôtre Paul encourage Timothée dans ce sens

Dis-leur de faire le bien, d’être riches en actions bonnes. Qu’ils donnent de bon cœur et partagent avec les autres.

Ainsi ils mettront en réserve pour l’avenir un trésor beau et solide et ils pourront posséder la vraie vie.

1 Timothée 6.18

Soyons donc créatifs, prenons des initiatives pour mettre en pratique ces commandements en ce temps de confinement.

Le site de l’organisme du SEL France donne des suggestions très intéressantes pour mettre notre amour en action par une parole, une lettre, un coup de fil, un contact.

Tu te dis peut-être «Je suis pauvre, pas beaucoup de moyens, de capacités matérielles, physiques, morales ou même spirituelles»

Jésus nous dit qu’en Lui, nous sommes riches, tu es riche en christ, d’une richesse durable, éternelle.

Pour le disciple de Jésus, La foi, l’amour, l’espérance sont des richesses pour le présent et pour l’avenir.

La foi, une richesse. Nous vivons des temps d’incertitude. On ne sait pas si l’on va manger demain, si l’on va tomber malade.

Quel privilège d’avoir la foi, cette assurance que le Seigneur Tout Puissant prend soin de nous, qu’il nous protège car il est notre bon berger.

En fait, c’est Lui, sa personne qui est notre véritable richesse.

L’espérance , une autre richesse. Quel privilège, d’avoir cette espérance qui va au-delà de notre vie terrestre.

Qu’en Christ, nous avons la promesse de la résurrection, de la vie éternelle.

Jésus interpelle les chrétiens découragés de Smyrne, «Tu n’es pas pauvre, tu n’es pas à plaindre, tu es riche »,

Il les appelle aussi à reconsidérer l’épreuve qu’ils sont en train de vivre. Ce sera notre deuxième point.

2. Un autre regard sur ton épreuve

« Je connais ta détresse » , « Je suis le Premier et le Dernier »

seront les deux paroles fortes de Jésus qui nous porteront dans cette partie

Les chrétiens de Smyrne, non seulement étaient pauvres matériellement,

mais en plus ils étaient persécutés par les romains car ils refusaient de rendre un culte à l’empereur.

Polycarpe, un responsable de l’église de Smyrne, dans sa vieillesse, a été brûlé vif, martyr.

A la question du proconsul «Maudis le Christ et tu seras libre», il répondit

«Il y a quatre-vingt-six ans que je Le sers et Il ne m'a fait que du bien; comment pourrais-je Le maudire ?

Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur.»

Persécutée par les Romains, calomniée par les juifs pour qui Jésus était un imposteur, l’église avait tout pour être découragée.

Comment être encouragé lorsque l’on passe par de telles épreuves ?

« Je connais ta détresse » dit Jésus «Je sais parfaitement tout ce qui t’arrive, je n’ignore rien de ta peine, de ta souffrance»

Si Jésus savait pour Smyrne, il sait aussi pour nous. Le plus difficile lorsque l’on passe par des épreuves, c’est d’être seul, sans personne pour nous soutenir.

Quel réconfort pour nous, ses disciples, de savoir que Jésus est là, à coté de nous, même si on est seul physiquement.

Qu’il connaît parfaitement les difficultés par lesquels nous passons, Il connaît nos craintes, nos peurs, notre découragement.

Rien de ce qui nous arrive, ne lui est indifférent et il est là avec nous. Jésus a dit à ses disciples

«Voici, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde» Matthieu 28.20

Non seulement, Jésus dit qu’il connaît notre détresse, mais il affirme « Je suis le Premier et le Dernier ».

Le Premier et le Dernier est un titre de Dieu lui-même proclamé par Ésaïe le prophète.

Jésus affirme donc qu’Il est Dieu, le Premier à l’origine de la création, le Dernier, celui qui aura le dernier mot,

le Juge devant qui tous rendront des comptes à la fin des temps.

Entre les deux, Jésus est le maître de l’Histoire, qui dirige les événements comme Il va le montrer aux chrétiens de Smyrne.

«Ne crains pas ce que tu vas souffrir.

Écoute : le diable va vous mettre à l’épreuve en jetant plusieurs d’entre vous en prison;

on vous persécutera pendant dix jours. »

Jésus sait tout : la détresse des chrétiens de Smyrne mais aussi les plans fomentés dans le secret par leurs opposants.

Il prévient et dévoile celui qui, dans l’invisible, manipule ces opposants, « Satan ».

Satan est depuis toujours l’adversaire des chrétiens. Mais le Premier et le Dernier non seulement sait, mais il contrôle et dirige les évènements. Il limite l’épreuve à 10 jours.

C’est aussi pour nous un puissant encouragement de savoir que Jésus est le Premier et le Dernier, le maître de l’Histoire.

Il a le contrôle sur tout ce qui nous arrive. Avec assurance, confions -Lui tout ce qui nous préoccupe, nos difficultés, nos problèmes.

«Tu vas souffrir» dis Jésus aux Smyrniotes. Jésus avait prévenu ses disciples Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage: moi, j’ai vaincu le monde.»

Jésus encourage ses disciples à avoir la victoire dans les souffrances de l’épreuve

« Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de victoire, la vie éternelle. »

Les difficultés, tentations, oppositions, maladies, les difficultés financières, relationnelles nous sont inévitables sur cette terre. Mais la bonne Nouvelle c’est que Jésus a eu la victoire.

Jésus a subi les coups de fouets dans son corps. Nu sur la croix, il a été humilié, insulté,«Il a sauvé, les autres, il ne peut pas se sauver lui-même » diront ironiquement les chefs religieux.

Crucifié sur le bois, il a souffert d’une manière que nous ne pourrons jamais imaginer.

Il a connu la solitude, l’abandon de ses amis, et de Dieu lui-même «Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné».

Malgré toutes ces atroces souffrances, il est resté fidèle à Dieu, il a eu la victoire sur la tentation de renoncer à sa mission, d’abandonner, de renier Dieu.

Il est allé jusqu’au bout, c’est pourquoi Dieu le Père l’a ressuscité le 3ème jour.

Nous avons chacun nos faiblesses, nos péchés, nos limites. Par nous-mêmes, il est impossible d’avoir la victoire sur Satan, sur le péché, sur les épreuves qui dépassent nos forces.

Mais unis avec Celui qui a eu la victoire, nous pouvons nous aussi être victorieux.

Jésus a dit «Sans moi, vous ne pouvez rien faire» et l’apôtre s’est exclamé «Je puis tout par Celui qui me fortifie.»

Dans l’épreuve, Jésus nous appelle à changer notre regard sur notre condition, sur l’épreuve que nous traversons.

Notre dernier point sera «Un autre regard sur la mort »

3. Un autre regard sur la mort

Il est possible de porter un regard nouveau sur la mort car Jésus affirme

«Je suis le Vivant, j’étais mort et je suis vivant pour l’éternité’

Le Coronavirus a amené la peur à tous les niveaux. Au niveau économique, beaucoup sont en chômage partiel et se posent des questions

«Comment vais- je payer mon loyer ? Mon entreprise ne va-t-elle pas faire faillite ?»

Les jeunes, lycéens, étudiants, plusieurs s’interrogent « Est-ce que je vais terminer mes études, passer les examens ? »

Sur le plan de la santé, c’est évidemment la crainte de tomber malade du Covid-19.

Mais par-dessus, c’est la peur de la mort qui hante les esprits car pour l’instant il n’y a ni remède ni vaccin.

Concernant la peur de la mort, Jésus dit ceci à ses disciples

«Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l’âme ;

craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et l’âme dans l’enfer.

Ne vend-on pas deux moineaux pour une petite pièce?

Cependant, pas un ne tombe par terre sans l’accord de votre Père. Même vos cheveux sont tous comptés.

N’ayez donc pas peur: vous valez plus que beaucoup de moineaux.» Mat 10.28-31

Jésus surprend car il appelle à ne pas voir peur de mourir mais de mourir deux fois.

Nous prions pour nos proches malades, qu’ils guérissent, c’est bien, c’est nécessaire.

Dans sa bonté, nous voyons des guérisons, merci Seigneur.

Mais soyons conscients que nous allons tous mourir un jour, sauf si le Seigneur revient avant.

Le refus de cette réalité de la mort conduit à la colère, à l’amertume, au désespoir, à l’incrédulité lorsquun être qui nous est cher décède.

Si la mort est inévitable, Jésus rassure sur deux points :

S’il n’est pas possible d’échapper à la première mort, c’est de la seconde mort qu’il faut se préoccuper.

La seconde mort, appelée aussi étang de feu, dans le livre de l’apocalypse représente l’enfer.

C’est la situation dramatique de souffrance, de ténèbre, de séparation éternelle avec Dieu dans laquelle se trouveront tous ceux dont le nom ne sera pas inscrit dans le livre de vie.

C’est de cette seconde mort qu’il faut avoir peur car elle est éternelle.

Mais il est possible d’y échapper, comment ?

«Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,

afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » Jean 3.16

La bonne nouvelle est celle là, Dieu nous a tellement aimé qu’il a donné Jésus afin que quiconque place sa confiance en Lui ne périsse point.

Jésus s’est sacrifié, il a porté nos péchés, il a subi la condamnation à ma place, le châtiment que nous méritons est retombé sur lui.

Il a été séparé de Dieu à notre place pour que quiconque place sa confiance en Lui ne subisse pas la deuxième mort : la séparation éternelle avec Dieu.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement,

mais il est passé de la mort à la vie. » Jean 5.24.

Jésus étais mort, mais il est ressuscité ! Pâques nous le rappelle, Jésus a eu la victoire sur la mort.

Aux chrétiens de Smyrne qui avaient peur de mourir martyrs , à tous ses disciples de tous les temps

Jésus dira «Je suis le vivant, j’étais mort et voici je suis vivant aux siècles des siècles»,

N’ayez donc pas peur si vous êtes menacés de mort car « Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts» dira Jésus aux églises.

Paul pourra s’exclamer « Mort où est ta victoire ? Mort où est ton aiguillon ?…

Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. » 1 Corinthiens 15.55,57

Si nous sommes unis à Jésus nous sommes des vainqueurs « Le vainqueur n’aura pas à souffrir de la seconde mort »

En conclusion

Dans cette épreuve que nous vivons, Jésus affirme en Lui nous sommes riches,

Il est notre richesse alors à notre tour partageons cette richesse : sa connaissance, l’amour, la foi, l’espérance.

Dans les difficultés, Il nous dit « Je connais ta détresse » tu n’es pas seul «Je suis le premier et le dernier» le souverain, le maître de l’Histoire

As tu peur de la mort ?

Ne crains pas car J’étais mort et je suis vivant pour l’éternité, j’ai eu la victoire sur la mort, et

Celui qui croit en moi est passé de la mort à la vie,

Soit fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.

Henri Ralambondrainy

3/05/2020